dimanche 21 août 2011

Homélie

Homélie du dimanche 14 août 2011
Près de saint Pierre
Vous arrive-t-il de ne pas vous sentir écoutez? Vous arrive-t-il de ne pas vous sentir accueilli par les autres, de vous sentir à part même si vous faite tout votre possible pour entrer en relation avec les personnes qui vous entourent. De vous sentir étrangers! C’est là l’importance de sentir compris en dépit des personnes différentes que nous sommes. Voici une histoire pour illustrer cela!
Trois habitants d'un village proche de Colombo, en cette île du Sri Lanka où cohabitent bien des religions, avaient l'habitude de prendre le repas du soir ensemble en partageant paisiblement le riz au curry et le lait de coco. Mais parfois la discussion devenait plus théologique…et les choses se gâtaient.
« A la fin de leur vie, seuls entreront dans le paradis d'Allah ceux qui ont récité la sahada, la profession de foi», affirmait le musulman.
«Non! protestait le bouddhiste. Seuls connaîtront le Paradis de la Terre pure ceux qui auront pris refuge en Bouddha et en son enseignement! »
«Que chacun marche simplement et droitement sur son chemin, quel qu'il soit, dit le troisième. Et le Très-Haut sera le seul juge! »
Mais voici qu'un terrible typhon balaye toute la région. Nos trois amis meurent dans l'écroulement de leur maison. Tout étonnés, ils se retrouvent...près de saint Pierre!
«Bienvenue, mon ami, dit le maître des lieux, en prenant le fidèle d'Allah par la main. Va t'asseoir là-bas avec ceux qui ont suivi fidèlement les prescriptions du Coran! »
Puis le bouddhiste s'approche: « Bienvenue, mon ami! Viens t'asseoir ici avec les fidèles du bouddha Amida! »
Enfin arrive le troisième: « Va où tu souhaites aller, mon ami! Ici, il y a place pour tout le monde! » Et ce dernier part, tout heureux, flâner dans le paradis, allant d'un groupe à l'autre. Il aperçoit même, se promenant comme lui et conversant avec les uns et les autres, Jésus le Messie. (Conte Sri Lankais).
Dans les textes de ce matin, la première lecture parle d’accueil des étrangers ceux qui pratique les rites pour le service du culte, avec le peuple d’Israël et qui son attaché au Dieu de l’alliance. Dieu s’engage à les combler de sa bénédiction et à les rendre heureux. Il ne fait pas de différence entre eux.

Le psaume met en lumière la prière du peuple qui répond à la Parole de Dieu  « Dieu que les peuples t’acclament! Qu’ils t’acclament tous ensemble!». Cette prière raconte la bénédiction de Dieu pour son peuple, pas seulement pour le peuple d’Israël mais tous les peuples de la terre. Dieu les désirent, eux aussi, dans la joie et le bonheur.

Dans la lettre aux Romains, Paul annonce à ses frères juifs la bonne nouvelle du salut offerte par le Christ. Pour plusieurs, ceux-ci accueillent le message avec joie, il est pour eux source de bénédictions. D’autres résistent et ne veulent pas sortir de ce qu’ils ont appris depuis si longtemps. Ils sont pris dans une manière de penser qui les empêche d’accueillir par la foi le de salut. Il demeure en chemin.

L’Évangile de ce matin, lui, présente Jésus qui se jusque-là est très réservé envers les étrangers, il n’est, dit-on, aller qu’une seule fois en terre étrangère. Pour Jésus il y a urgence d’annoncer  l’amour de Dieu son père, primordialement pour son peuple. Jésus fait une découverte, sa présence sur la terre n’est pas réservée exclusivement pour le peuple d’Israël. Par cette femme qui l’implore de guérir son fils, il découvre qu’elle, aussi, est aimée de Dieu.
Il découvre que son action sur la terre dépasse les traditions qui limites et qui sont porteuses de «tabous» tabous, d’être d’une autre confession, tabous d’être différents, tabous de ne pas être née dans la même nationalité.
Alors, Jésus, ce matin en rencontrant cette femme se laisse toucher par sa foi. Il s’ouvre à une nouvelle voie, à une autre dimension de sa mission.
 Par la foi tellement forte de la femme en Jésus, le Messie, le Fils de David, Jésus s’ouvre à la nouveauté pour accueillir les besoins de guérison du fils de la cananéenne.  Elle est tenace, voire têtue, même si les mots de Jésus sont durs,  rien ne la décourage, elle est confiante que Jésus peut sauver son enfant. Il admire sa foi et lui accorde le salut. Elle n’est plus une étrangère la parole qu’elle exprime la fait devenir une proche du Seigneur Jésus.

Nous arrive-il, nous aussi, d’avoir des idées préconçues comme les juifs du temps de Jésus. Sommes-nous parfois comme réticents aux changements comme les personnes de la lette aux Romains. Ou encore, sommes-nous comme les personnes de l’histoire et excluons-nous les personnes qui sont différentes par leur foi, par leur culture, et par leurs coutumes.

Dieu ne fait pas de différence entre les êtres humains. Il veut répandre sa bénédiction par toute la terre pour tous les hommes et les femmes qui y vivent. Dieu ne sait qu’une chose, il ne sait que « bénir». Il veut notre bien, il nous veut heureux; il se réjoui de notre bonheur. Il désire que nous ne soyons plus des étrangers les uns pour les autres. Il souhaite que nous soyons les uns pour les autres, source de bénédictions comme Jésus pour la cananéenne. Il le désire pour notre bonheur et pour notre joie.

Robert Dubé

Bonjour a chacun de vous merci de visiter mon blogue et l'apprécier par vos visites. Les textes, et images ont été pris sur le web. Ceux qui y verront des images qui leur appartiennent bien vouloir m’en avertir je les enlèverai. Merci à tous.

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