dimanche 13 novembre 2011

SAINT STANISLAS KOSTKA




Bouquet spirituel: «Rendez grâces en toutes choses; 
car telle est la volonté de Dieu.» I Thess. 5, 18


SAINT STANISLAS KOSTKA
Novice Jésuite
(1550-1568)

Parmi les admirables Saints qui ont mérité de servir de patrons à la jeunesse chrétienne, saint Stanislas Kostka occupe une place de choix. Sa vie fut courte, mais mieux remplie que beaucoup de longues carrières, selon la parole de nos saints Livres. Il naquit d'une famille très illustre de Pologne, dont il devint, par sa sainteté, la principale gloire.

Son enfance se distingua par une extraordinaire piété, et sa modestie était si remarquable, qu'une seule parole malséante suffisait pour le faire s'évanouir. Son plaisir était d'être vêtu simplement et de s'entretenir avec les pauvres. Il fit ses études à Vienne, avec son frère, Paul, au collège des Jésuites, mais en qualité d'externe. Sa vertu ne fit que s'accroître, malgré les exemples et les persécutions de son frère. A mille épreuves de chaque instant, il joignait encore des mortifications volontaires et se donnait de fortes disciplines; deux oraisons journalières ne lui suffisant pas, il se levait la nuit, quelque temps qu'il fit, pour élever son âme vers Dieu. Le démon furieux vint l'assaillir dans son lit, où il gisait, malade, et se jeta sur lui sous la forme d'un horrible chien noir; mais l'enfant le chassa honteusement par le signe de la Croix.

Par l'assistance de sainte Barbe, qu'il avait invoquée, il reçut la visite de deux Anges, qui lui apportèrent la Sainte Communion. Quelques jours après, la Sainte Vierge lui apparut tenant l'Enfant Jésus dans Ses bras; Stanislas put caresser le Sauveur et obtint de Lui l'assurance qu'il entrerait dans la Compagnie de Jésus. Après sa guérison, il s'habilla en pèlerin et se dirigea vers Augsbourg, ville fort éloignée de Vienne. En route, il échappa miraculeusement aux poursuites de son frère et reçut la Communion des mains d'un Ange. D'Augsbourg, l'obéissance le conduisit à Rome, à travers deux cent soixante lieues de chemin; mais rien n'épouvantait cette grande âme, qui animait un si faible corps.

Saint François de Borgia reçut avec joie un pareil trésor; mais la joie de Stanislas fut plus profonde encore, et il en versa un torrent de larmes. Hélas! Cette fleur allait bientôt être cueillie pour le Ciel; dix mois devaient suffire pour le porter à une rare perfection. Son humilité était si admirable, qu'il se regardait comme un grand pécheur et le dernier de ses frères. L'amour de Dieu consumait son coeur au point qu'il fallait, avec des linges mouillés, en tempérer les ardeurs. Cet ange incomparable de vertu s'éteignit presque sans maladie, assisté par sa Mère céleste, un jour de l'Assomption.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

SAINT DIDACE
Religieux de Saint-François
(+ 1463)

Saint Didace était Espagnol. Après une enfance remarquable par sa piété, il se retira quelques années, avec un saint prêtre, dans un petit ermitage, où il s'adonna complètement à la pénitence et à la contemplation. Quand il entra, plus tard, dans l'Ordre de Saint-François, il était déjà de taille à donner l'exemple aux plus parfaits. Parmi les traits de sa mortification, on raconte qu'il se jeta, un jour d'hiver, dans un étang glacé, pour éteindre les ardeurs de la concupiscence. L'oraison était sa vie et son bonheur. Il y employait tout le temps que l'obéissance ne réclamait pas pour d'autres occupations; aussi recevait-il, dans ce colloque perpétuel avec Dieu, des communications merveilleuses.

Il avait une charité toute spéciale pour les malades. "Son coeur, dit son historien, était un hôpital bien plus vaste que les établissements bâtis par les Papes et les rois pour recevoir toutes les misères humaines. Il y recevait tout le monde, et il n'y avait point de malades qu'il ne secourût avec un empressement admirable, si l'obéissance le permettait. Jamais leur mauvaise humeur ni l'infection de leurs plaies ne le rebutaient; plus d'une fois même on l'a vu baiser avec respect les plus dégoûtants ulcères."

L'objet le plus ordinaire de ses pensées était la Passion de son Sauveur crucifié. Il la méditait souvent, les bras étendus en croix, ou tenant un crucifix de bois entre ses mains, et ses aspirations étaient alors si véhémentes, que l'âme soulevait quelques fois le corps de terre et le tenait longtemps suspendu. Sa dévotion n'était pas moins grande envers l'adorable Sacrement de nos autels. Il servait la Messe avec une modestie et une piété qui ravissaient les assistants; mais surtout il communiait avec une ferveur toute séraphique et recevait souvent, à cette occasion, des grâces extraordinaires.

La réputation que lui faisaient partout ses éminentes vertus et ses nombreux miracles était si grande, qu'on l'appelait partout le Saint. Une nuit qu'il était très malade, il fut ravi hors de lui-même et demeura sans mouvement; ses frères et les médecins le crurent mort, mais il revint à lui-même et dit trois ou quatre fois: "Oh! Qu'il y a de belles fleurs en paradis!" Il demanda, par aumône, l'habit le plus pauvre et la corde la plus usée du couvent. Près de mourir, il tenait dans ses mains un grand crucifix, et ses dernières paroles furent celles-ci: "O douce Croix, ô aimables clous!" Son corps répandit une suave odeur et resta plusieurs mois exposé à la vénération des fidèles.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.



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