Bienheureux André Charles
FERRARI
Notice
Andrea Carlo (André Charles)
Ferrari naît en août 1850 au lieu-dit Lalatta dans la commune de Prato Piano au
diocèse de Parme en Italie. Ordonné prêtre en 1873, il est professeur de
mathématique et physique au séminaire de Parme où il a lui-même étudié et dont
il devient vice-recteur puis recteur. Il est nommé évêque de Guastalla en 1890,
puis de Côme. En 1894, Léon XIII le crée cardinal et le nomme archevêque de
Milan. Il restera 27 ans à la tête du diocèse jusqu’à sa mort. Il a une
activité pastorale intense et il pense qu’il ne suffit pas d’attendre
passivement que les fidèles viennent à l’église, mais qu’il faut aller
au-devant d’eux, à la manière du Christ, en parlant leur langage. A quatre
reprises, il visite son grand archidiocèse, se rendant parfois à dos de mulet
et à pieds dans les localités les plus lointaines et les plus difficiles
d’accès, où l’on n’avait pas vu un évêque depuis des temps immémoriaux. « Saint
Charles est revenu » dit-on (saint Charles Borromée, évêque de Milan au XVIe
siècle connu pour son zèle pastoral dans l’application du Concile de Trente).
Il a une grande activité sociale qui finit par se focaliser dans une œuvre,
existant encore de nos jours : la Compagnie de Saint Paul, appelée aussi “Œuvre
Cardinal Ferrari”. C’est une Maison du Peuple qui rassemble l’apostolat des
laïcs et les œuvres d’assistance : cantines pour travailleurs, missions
ouvrières, maison de l’enfant, réinsertion des prisonniers, pèlerinages de
masses, presse catholique (création d’un journal). Il est un des premiers
évêques à mettre en application l’encyclique de Léon XIII ‘Rerum novarum’. Issu
lui-même d’un milieu modeste, il parle haut face aux patrons d’ateliers ou aux
propriétaires de latifundia, demandant qu’on respecte en chaque homme l’image
de Dieu. En somme, sa grande intuition est l’apostolat des laïcs. Mais le
secret de son action infatigable est à chercher dans « sa vie intérieure fondée
sur de profondes convictions théologiques, imprégnée par une tendre et filiale
dévotion à la Vierge, centrée sur l’eucharistie et le crucifix » (Jean-Paul
II). D’où sa patience héroïque dans la souffrance physique et morale.
Lors de la crise moderniste et
de la lutte anti-moderniste qui s’ensuit, il se produit parfois des
dénonciations à la légère, des soupçons infondés. Dès 1908, dans une lettre de
carême, l’évêque parle de ceux qui voient partout des déviations
‘modernisantes’. Lui-même est inquiété (visite canonique, etc.) car des malentendus
l’ont rendu suspect aux yeux même du pape saint Pie X. Il souffre jusqu’à ce
que le malentendu soit dissipé, et le pape suivant, Benoît XV, fera son éloge.
Il dépense beaucoup d’énergie
pour réaliser son projet de créer une université catholique à Milan et c’est
une joie pour lui d’en voir un début de réalisation. Un de ses derniers actes
officiels, alors qu’il est déjà sur son lit de mort, est d’approuver les
statuts de l’université. La maladie qui doit l’emporter commence par un mal de
gorge. Le 29 septembre, au milieu des douleurs lancinantes qui l’étouffent, il
écrit dans son journal ces dernières paroles : « Que la volonté de Dieu soit
faite toujours et partout ! »Il meurt le 2 février 1921. Son successeur sur le
siège de Milan ne sera autre qu’un certain Mgr Achille Ratti, son ami et
collaborateur, le futur Pie XI. Il fallait bien cela pour consoler les Milanais
de la perte d’un si grand pasteur.
Bonjour a chacun de vous merci de visiter mon blogue. Les textes, et images ont été pris sur le web. Ceux qui y verront des images qui leur appartiennent bien vouloir m’en avertir je les enlèverai. Merci à tous.