Les besoins de la personne hospitaliséeLes malades hospitalisés ont besoin de plus que des médicaments pour vivre l’expérience de la maladie et de la souffrance. Il arrive souvent que les personnes qui vivent une maladie aient de la difficulté à se situer en ce qui concerne cette condition nouvelle. Elles sont frappées par une nécessité qui les dépasse et qui leur est étrangère. Qu’on pense à un environnement insolite pour certains qu’est le milieu médical et hospitalier ! Dans ce nouvel environnement, elles subissent des examens et des traitements relatifs à leur maladie. Bien sûr que les soins qu’ils reçoivent les aident à entrer dans le processus de guérison, mais ils ont aussi besoin d’une parole qui les aide à se recentrer sur leur vie pour les aider à retrouver les forces morales et spirituelles avec lesquels, elles peuvent recouvrer l’harmonie de leur être.
Les malades attendent de l’intervenant en soins spirituels d’abord une écoute et une reconnaissance de ce qu’ils vivent, c’est d’abord un contact humain dont ils ont besoins. Ils ont besoins d’être soulagés et libérés de l’anxiété. Ils ont aussi besoin d’être reconnus comme des personnes vivantes à part entière, subissant une maladie. Ils ont besoin d’un espace pour pouvoir se dire, pour exprimer la souffrance qui les habite et pouvoir retrouver les repères spirituels et parfois religieux qui les ont toujours aidés à vivre et à passer au travers des événements importants et parfois difficiles de leur vie.
Pour cela, bonne collaboration des institutions, par leur engagement auprès des personnes hospitalisées à leur offrir un soutien spirituel et ou religieux selon l’article 100 du Ministère de la Santé dans un soin global de la personne hospitalisée.
Comme intervenant nous jouissons d’une grande liberté auprès des malades dans nos interventions selon les besoins de ceux-ci. Nous désirons les accompagner sans toutefois les devancer, sans forcer les besoins que nous pourrions déceler, mais dans lesquels les malades ne se sentiraient pas prêts à entrer. Nous jouissons aussi de la complicité de la part du personnel soignant qui nous voie comme des intervenants à l’écoute capable d’intervenir dans un champ d’action spirituel et religieux complémentaire aux soins apportés.
