mercredi 20 avril 2011

Sainte Agnès de Montepulciano (1268-1317)



Sainte Agnès de Montepulciano

      Vierge (1268-1317)
Sainte Agnès naquit à Graciano-Vecchio, en Italie, en 1268, de parents suffisamment fortunés et très bons chrétiens. Dès l’âge de 9 ans elle entre chez les Religieuses du Sac à Montepulciano, où on lui confiera bientôt la charge d’économe ; à 17 ans elle dirige la construction du couvent à Procéna, où par le bref pontifical elle devient abbesse ; à 32 ans elle revient à Montepulciano pour y fonder un couvent de Sœurs Dominicaines, où elle sera prieure. Elle meurt le 20 avril 1317, à l’âge de 49 ans. Son corps, miraculeusement préservé de la corruption du tombeau, repose au Couvent des Dominicaines de Montepulciano. Elle fut béatifiée par Clément VIII en 1608 et canonisée par Benoît XIII en 1726.

Sainte Agnès est avant tout une âme contemplative. Pour elle, Dieu c’est le Bien-Aimé : elle Lui manifeste une amitié sans réserve, une tendresse sans limite, une confiance sans borne ; Il la comble de faveurs extraordinaires, répond empressé ment à ses désirs et satisfait même ses moindres caprices. Aussi la représente-t-on caressant l’Agneau de Dieu qu’elle tient dans ses bras et dont elle porte le nom.

À 4 ans, à l’âge où les enfants ne savent que jouer, sainte Agnès cherchait la solitude pour mieux prier ; à 9 ans, à l’âge où déjà les parents fiançaient leur fille, elle obtient de ses parents d’entrer en religion pour être, elle aussi, à son Bien-Aimé. Désormais, sa vie ne sera plus qu’une continuelle oraison.

Un jour qu’elle fut longtemps ravie en extase, l’heure de la Messe passa sans qu’elle ne s’en aperçut. Revenue à elle-même, elle se mit à pleurer de ne pouvoir ce matin-là recevoir son Bien-Aimé. Jésus lui envoie alors porter la Sainte Communion par l’Ange qui L’avait assisté dans Son agonie. C’est encore cet Ange qui viendra lui annoncer les souffrances et la mort qu’elle aura à endurer : "Prends ce calice, ô bien-aimée du Christ, lui dira-t-il, bois comme Lui jusqu’à la lie". Elle prendra la coupe, et la videra, lui semble-t-il, toute entière.
La vie s’en allait, et les religieuses, la voyant mourir, la suppliaient de demander sa guérison. "Si vous m’aimiez vraiment, leur répondit-elle, vous vous réjouiriez de ma mort, puisque je m’en vais à mon Bien-Aimé. Je vous serai plus utile au Paradis qu’ici ; ayez confiance, je serai toujours avec vous". Quelques instants après, levant les yeux et les mains vers le Ciel, elle dit avec un sourire ravissant cette dernière parole : "Mon Bien-Aimé est à moi, je ne Le quitterai plus".


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