samedi 28 mai 2011

La fin est commencée # 4 sur 5

Mission. Démission 
Pour se réengager dans sa mission, l’Église doit démissionner de l’accessoire. Le futur dépend-il des églises de pierres ou de l’Église de chair? Certains nostalgiques s’agrippent au passé : « C’était le bon vieux temps, retournons-y!»  La tradition nous inscrit dans l’histoire, elle ne vise pas à répéter le passé :« À vin nouveau, outres neuves» (Mc 2, 22).L' Évangile est le terreau des nouveautés.

Dieu en a fait sa promesse :« Oui je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle, on ne se rappellera plus le passé, il ne revendra plus à l’esprit » ( Is 65, 17 ). Maintenir sous respirateur artificiel les poumons de l’Église nous empêche de distinguer la brise légère de l’Esprit. Pour le chrétien, rien ne peut mourir en vain.

La prospérité a divisé nos forces. Étions-nous Église en faisant cavalier seul? Or, voilà que la précarité permet une inédite communion, n’est-ce pas ainsi qu’on naît Église? Des communautés religieuses partagent des infirmeries. Leur spiritualité engendre des associés laïcs. Sanctuaires, centres de ressourcement, publications et mouvements chrétiens s’unissent ou établissent des partenariats.

L’Église voulait survivre en sauvant les coûts mais son salut passe par le dépouillement. Bienheureuse l’Église qui expérimente la vie en abondance (Jn 10,10 ) là où elle ne l’attendait pas, là où elle ne l’attendait plus. « Pourquoi avoir attendu si longtemps? » diront certains. En temps de crise, l’Église peut mettre toute son espérance dans des études. Certes nécessaires, elle ne suffisent pas.

L’élan et le courage de risquer l’avenir de découlent pas d’une réflexion cérébrale mais d’un feu qui brûle et qui réchauffe notre foi. Pour Bernanos, écrivain français :

 « L’Église n’a pas besoin de réformateurs, mais de saints.
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