Saint Jean Berchmans
Jésuite(1599-1621)
Ce jeune Saint, patron des
novices, naquit à Diest le 13 mars 1599, dans le diocèse de Brabant, en
Belgique. C’est au sanctuaire de Notre-Dame de Montaigu qu’il fit voeu de
chasteté perpétuelle.
A l’âge de seize ans, une
charité anonyme lui permit d’entrer au collège des Jésuites de Malines. En
lisant les écrits du bienheureux Pierre Canisius et la vie de saint Louis de
Gonzague mort vingt-cinq ans auparavant, Jean Berchmans se sentit attiré vers
la Compagnie de Jésus. Il obtint difficilement le consentement de son père.
Entré au noviciat de Malines,
Jean s’y distingua par sa fidélité à observer la Règle et par une singulière
amabilité de caractère. Dans le procès de sa canonisation, les témoins ont
déclaré ne jamais l’avoir vu enfreindre une seule de ses Règles. « Plutôt
mourir, disait-il, que de transgresser la moindre Règle. »
Son exercice le plus cher
était de faire le catéchisme aux petits enfants pauvres. A son édifiante piété,
il alliait une gaîté qui charmait tous ceux qui avaient quelques rapports avec
lui. Celui qui avait écrit : « Si je ne deviens pas un saint maintenant que je
suis jeune, je ne le serai jamais », poursuivit son idéal de sainteté en vivant
chaque journée dans un total abandon à Dieu.
Sa confiance en Marie était
sans limite. "Mon frère, confia-t-il un jour à un religieux, dès que j’ai
songé à m’avancer dans la perfection, j’ai posé pour fondement de mon édifice,
l’amour de la Reine du Ciel..."
Devenu veuf, son père entra
dans les Ordres et fut ordonné prêtre ; vers le même temps, saint Jean
Berchmans prononça les voeux traditionnels d’obéissance, pauvreté et chasteté.
Ses supérieurs l’envoyèrent à
Rome à pied, en compagnie d’un confrère, pour y compléter ses études. Arrivé au
collège romain, le saint religieux occupa la chambre de saint Louis de
Gonzague. Berchmans imita ses vertus tout en se montrant moins austère et plus
gracieux.
C’est à Rome que sonna son
départ pour le ciel, à l’âge de vingt-deux ans et cinq mois. « C’est une mort
toute divine, mes remèdes n’y peuvent rien », affirmait le médecin impuissant.
Saint Jean Berchmans reçut les derniers sacrements avec une indescriptible
ferveur. Avant de quitter la terre, le Saint eut à subir une dernière épreuve :
le démon l’assaillit à deux reprises à l’article de la mort. Le pieux moribond
serra son crucifix dans ses mains défaillantes, son chapelet et son livre des
Règles : « Voici mes armes, dit-il, avec ces trois trésors, je me présenterai
joyeusement devant Dieu. » Il renouvela ses voeux de religion et recouvra la
paix. Prononçant les noms bénis de Jésus et de Marie, saint Jean Berchmans
s’endormit paisiblement dans le Seigneur. Le vendredi 13 août 1621, la cloche
du collège romain annonçait son départ pour les demeures éternelles. Léon XIII
l’a canonisé le 15 janvier 1888.
Résumé O.D.M.
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