Saint Jean Eudes
Fondateur de la
Congrégation de Jésus et de Marie (1601-1680)
Jean Eudes, né le 14
novembre 1601, dans le petit village normand de Ri, était l’aîné de six enfants
; l’historien Eudes de Mézerai était son frère. Son père, Isaac, qui avait été
arrêté au seuil du sacerdoce par des devoirs impérieux, possédait une science
religieuse au-dessus de la moyenne ; aussi en fit-il largement bénéficier ses
enfants.
Aucun ne profita mieux de
cette éducation que Jean. Il n’était encore qu’un enfant quand, un jour, ayant
reçu un soufflet d’un de ses camarades, il se mit à genoux, et tendit l’autre
joue, selon le conseil évangélique. À quatorze ans, il faisait le voeu de
chasteté et montrait déjà cette ténacité de volonté qui sera sa note
caractéristique. Au collège de Caen, sa dévotion envers Marie le poussa à se
passer naïvement un anneau de fiançailles au doigt. Ses études terminées, il se
décida à entrer dans l’état ecclésiastique. Pour le faire avec plus de
perfection, il se mit sous la direction du Père de Bérulle, entra à l’Oratoire
et fut ordonné prêtre à Paris, le 24 décembre 1625.
Le nouveau prêtre inaugura
son ministère en se dévouant au soulagement des populations de Normandie alors
décimées par la peste. Il poussa si loin le dévouement envers les pestiférés
qu’il ne se trouva personne à Caen pour oser lui prêter asile, et que pendant
plusieurs semaines il en fut réduit à se loger hors de la ville, dans un grand
tonneau.
Mais l’oeuvre principale
du Père Eudes fut l’oeuvre des missions. Au sortir des guerres religieuses, en
France, l’ignorance de la religion et le relâchement des moeurs étaient
extrêmes. Pour y porter remède, le Père Eudes parcourut la Normandie, la
Bourgogne, l’Île de France et maints autres lieux ; son éloquence populaire,
servie par un bel organe, et accompagnée d’une sainteté authentique, exerça un
ascendant considérable sur toutes les classes de la société. Depuis saint
Vincent Ferrier on n’avait point vu de missionnaire qui exerçât une telle
action sur les foules.
Dans le but de travailler
au relèvement du Clergé, "le plus grand ennemi de l’Église", selon
lui, le Père Eudes ouvrit à Caen un séminaire qui fut l’embryon d’une nouvelle
famille religieuse, consacrée aux Coeurs de Jésus et de Marie, et appelée
"Congrégation de Jésus et de Marie" (Eudistes). Le succès vint
aussitôt : les diocèses de Normandie furent bientôt pourvus de prêtres
instruits et vertueux. Le Père Eudes ajouta à la formation du clergé les
missions dans les campagnes.
En même temps, il fondait
à Caen un Institut pour assurer la persévérance des "Repenties".
Selon l’usage du temps, chaque maison était indépendante ; à la mort du Père
Eudes, il y en avait quatre ; à la veille de la Révolution, il y en avait huit.
En 1835, la supérieure du Refuge d’Angers, sainte Marie-Madeleine Pelletier,
femme "de taille à gouverner un royaume", obtint que les nouvelles
maisons fondées par son monastère restassent sous la dépendance de la
Maison-Mère et donna à sa Congrégation le nom de "Bon-Pasteur". Cette
branche a eu un grand succès, et possède des ramifications dans les cinq
parties du monde.
Une des gloires du Père
Eudes est d’avoir été le précurseur de la dévotion aux Coeurs de Jésus et de
Marie. Quarante ans avant les apparitions de Paray-le-Monial, il faisait
célébrer par ses prêtres l’Office solennel de ces très saints Coeurs et s’en
faisait l’Apôtre dans ses missions. Aussi Léon XIII a appelé le Père Eudes
"Auteur du culte liturgique des SS. Coeurs de Jésus et de Marie" ; et
Pie X, en le béatifiant, a dit qu’il devait être regardé comme "Père,
Docteur et Apôtre" de cette dévotion.
Arrivé à un âge avancé, le
saint fondateur déposa sa charge de Supérieur et mourut saintement le 19 août
1680.
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