Soldat, Martyr
(+ 304)
Saint Théodore, jeune
soldat romain, est un des plus célèbres martyrs de l'Orient. Il naquit en
Syrie, à la fin du IIIe siècle; il ne faut pas le confondre avec un autre
Théodore, vieux soldat et martyr, dont la fête arrive le 7 février. Théodore
faisait partie d'une légion romaine qui avait établi son quartier d'hiver dans
la ville d'Amasia, où les édits persécuteurs étaient exécutés sévèrement.
Le jeune soldat, plein de
l'amour de Jésus-Christ, dédaigna, malgré le péril, de cacher sa foi, et, au
contraire, il se fit une gloire de la professer publiquement; aussi fut-il
présenté comme chrétien au tribun de sa légion. Celui-ci lui demanda comment il
osait professer une religion proscrite sous peine de mort: "Je ne connais
point vos idoles, répondit-il; j'adore Jésus-Christ, Fils unique de mon Dieu.
Je vous abandonne mon corps; vous pouvez le déchirer, le mettre en pièces, le
livrer aux flammes. Si mes discours vous offensent, coupez-moi la langue. Dès
que Dieu l'exige, je suis prêt à faire le sacrifice de chacun de mes
membres." Le tribun et les juges, affectant d'être touchés de compassion
pour sa jeunesse, se contentèrent de le menacer et le laissèrent en liberté.
Théodore ne songea qu'à
gagner des âmes à Jésus-Christ, à fortifier les autres confesseurs de la foi et
à les animer au martyre; il poussa même le courage jusqu'à mettre le feu au
temple de la déesse Cybèle. Ce fut en vain qu'on essaya de lui faire exprimer
quelques regrets à ce sujet: il brava toutes les menaces, comme il se rit de
toutes les promesses. Il fut alors fouetté très cruellement et enfermé dans un
cachot, sans nourriture, pour y mourir de faim. La nuit, le Sauveur vint le
visiter, lui promit de le nourrir d'un aliment invisible et le fortifia pour le
dernier combat. Cette visite donna à Théodore tant de joie, qu'il se mit à
chanter les louanges de Dieu, et des Anges vêtus de blanc vinrent unir leurs
voix à la sienne.
Les geôliers et les gardes, le juge lui-même, furent témoins du miracle sans se convertir. On lui fit alors de belles promesses, et on lui dit que, s'il feignait seulement la moindre soumission, on le mettrait en liberté. Ayant répondu à ces nouvelles sollicitations avec une fermeté invincible, Théodore est alors déchiré avec des crochets de fer, on lui brûle les côtes avec des torches ardentes, puis on le condamne à être brûlé vif. Le vaillant soldat, placé sur le bûcher, se munit du signe de la Croix, et bientôt sa belle âme s'envola au Ciel.
Les geôliers et les gardes, le juge lui-même, furent témoins du miracle sans se convertir. On lui fit alors de belles promesses, et on lui dit que, s'il feignait seulement la moindre soumission, on le mettrait en liberté. Ayant répondu à ces nouvelles sollicitations avec une fermeté invincible, Théodore est alors déchiré avec des crochets de fer, on lui brûle les côtes avec des torches ardentes, puis on le condamne à être brûlé vif. Le vaillant soldat, placé sur le bûcher, se munit du signe de la Croix, et bientôt sa belle âme s'envola au Ciel.
Abbé L. Jaud, Vie des
Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
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