Bouquet spirituel: «De même,
en effet, que le corps sans âme est mort, ainsi la foi sans les oeuvres est une
foi morte.» Jac. 2, 26
SAINT ANDRÉ
Apôtre
(vers l'an 62)
Saint André, frère de saint
Pierre, est le premier des Apôtres qui ait connu Jésus-Christ, aussitôt après
Son Baptême sur les bords du Jourdain. Toutefois son appel définitif ne date
que du moment où Jésus le rencontra avec son frère Simon, jetant les filets
pour pêcher, dans le lac de Tibériade, et leur dit à tous deux:
"Suivez-Moi, Je vous ferai pêcheurs d'hommes."
Après la Pentecôte, André
prêcha dans Jérusalem, la Judée, la Galilée, puis alla évangéliser les Scythes,
les Éthiopiens, les Galates et divers autres peuples jusqu'au Pont-Euxin. Les
prêtres de l'Achaïe prirent soin d'envoyer aux églises du monde entier la
relation de son martyre, dont ils avaient été les témoins oculaires. Menacé du
supplice de la croix: "Si je craignais ce supplice, dit-il, je ne
prêcherais point la grandeur de la Croix." Le peuple accourt en foule, de
tous les coins de la province, à la défense de son Apôtre et menace de mort le
proconsul. Mais André se montre, calme la foule de chrétiens ameutés, les
encourage à la résignation et leur recommande d'être prêts eux-mêmes au combat.
Le lendemain, menacé de
nouveau: "Ce supplice, dit-il au juge, est l'objet de mes désirs; mes
souffrances dureront peu, les vôtres dureront éternellement, si vous ne croyez
en Jésus-Christ." Le juge irrité le fit conduire au lieu du supplice.
Chemin faisant, l'Apôtre consolait les fidèles, apaisait leur colère et leur
faisait part de son bonheur. D'aussi loin qu'il aperçut la Croix, il s'écria
d'une voix forte:
"Je vous salue, ô
Croix consacrée par le sacrifice du Sauveur; vos perles précieuses sont les
gouttes de Son sang. Je viens à vous avec joie, recevez le disciple du
Crucifié. O bonne Croix, si longtemps désirée, si ardemment aimée, rendez-moi à
mon divin Maître. Que par vous je sois admis à la gloire de Celui qui par vous
m'a sauvé."
Il se dépouilla lui-même de
ses vêtements, les distribua aux bourreaux, puis fut lié à une croix d'une
forme particulière, appelée depuis croix de Saint-André. Le Saint, du haut de
sa Croix, exhortait les fidèles, prêchait les païens, attendris eux-mêmes. Une
demi-heure avant son dernier soupir, son corps fut inondé d'une lumière toute
céleste, qui disparut au moment où il rendit l'âme.
Abbé L. Jaud, Vie des
Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
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