Je pars dans le vent
Je pars dans le vent
probablement vers le néant.
Mais si ce néant s'avérait
être un trésor, je me battrais contre les puissances des ténèbres pour faire
entendre ma voix enrichie de cette expérience nouvelle, pour vous dire la
promesse que j'aurais arrachée au silence. Afin que vous sachiez que mon coeur
est devenu plus riche, mon âme plus universelle. Que vous sachiez qu'après il y
a quelque chose, autre chose. Autre chose qui ne peut être que Dieu, qui est en
réalité Vous. L'homme matériel que nous sommes ne peut l'imaginer, et encore
moins l'appréhender. Mais je me battrai.
Je n'ai pas peur de
mourir. C'est le destin de tout ce qui vit, et qui ne vit que parceque la mort
en marque la fin.
Mais ce qui me navre - ô
combien ! - ; c'est de m'arrêter d'aimer.
L'important n'est pas tant d'être aimé, d'avoir Dieu dans son coeur, mais
d'être dans le coeur de Dieu. Ainsi l'amour n'est-il plus un sentiment
ponctuel, égocentrique, mais universel. Il englobe tout autour de soi et, plus
que tout autre sentiment, apporte la plénitude, le calme, la joie, le bonheur,
la compréhension et la tolérance, mais aussi l'enthousiasme, la rage de vivre.
Paul-Emile Victor
(1907-1995), 1993 publié par Colette Victor, Le coeur d'un couple, Ed. R.
Laffont
Bonjour a chacun de vous merci de visiter mon blogue.
Les textes, et images ont été pris sur le web.
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