Ne descends pas dans le
jardin
Ne descends pas dans le
jardin, Oh ! Jésus, Ne descends pas dans le jardin Avant le jour !
Si je ne descends pas dans
le jardin En pleine nuit, Qui donc vous mènera vers les soleils Du Paradis ? Je
descendrai dans le jardin En pleine nuit.
Ne laisse pas lier tes
mains, Oh ! Jésus, Ne laisse pas lier tes mains Sans dire un mot !
Si je ne laisse pas lier
mes mains Comme un voleur, Qui donc pourra détruire les prisons Dont vous
souffrez ? Je laisserai lier mes mains Comme un voleur.
Ne t’étends pas sur cette
croix, Oh ! Jésus, Ne t’étends pas sur cette croix Jusqu’à mourir !
Si je ne m’étends pas sur
cette croix Comme un oiseau, Qui donc vous gardera contre l’Enfer Où vous
alliez ? Je m’étendrai sur cette croix Comme un oiseau.
Ne laisse pas percer ton
cœur, Oh ! Jésus, Ne laisse pas percer
ton cœur Par tes bourreaux !
Si je ne laisse pas percer
mon cœur Comme un fruit mûr, Qui donc vous baignera de sang et d’eau Pour vous
guérir ? Je laisserai percer mon cœur Comme un fruit mûr.
Ne descends pas dans le
tombeau, Oh ! Jésus, Ne descends pas dans le tombeau Qu’ils ont creusé !
Si je ne descends pas dans
le tombeau Comme un froment, Qui donc fera lever de vos cercueils Vos corps
sans vie ? Je descendrai dans le tombeau Pour y dormir.
Christ est allé dans le
jardin, alleluia. Christ a laissé lier ses mains, alleluia. Christ a voulu
souffrir la croix, alleluia. Christ a laissé percer son cœur,, alleluia. Christ
a dormi dans le tombeau, alleluia !
"Pourquoi me
frappes-tu ?"
(Texte de référence :
Evangile selon Jean 18, 19-34)
L’interrogatoire de Jésus
porte sur deux points : son enseignement et ses disciples, c’est-à-dire la
parole d’un homme s’adressant aux foules et constituant un groupe de fidèles.
Inquiétant, pour un pouvoir jaloux de ses prérogatives !
Jésus fait face, sans se
laisser dominer par celui qui l’interroge. Il explique sa manière de faire, sa
pratique : une parole que tout le monde peut entendre, dans les lieux que
fréquentent tous les juifs, les synagogues et le Temple. Tels sont les faits,
clairement énoncés. Jésus n’est pas un imposteur ; il se réfère au cadre
institutionnel juif.
Jésus va plus loin dans sa
« défense » en déplaçant la question : il propose à Hanne d’interroger ses
auditeurs plutôt que lui-même.
La proposition de Jésus
est reçue comme une impertinence à l’égard de l’autorité. D’où l’incident :
sous prétexte que c’est une offense de s’adresser ainsi à un responsable
religieux, un valet empressé soufflette Jésus.
La réponse de Jésus porte
d’abord sur la pertinence de ce geste : « Pourquoi me frappes-tu ? ». Pour
quelle raison, en effet ? De deux choses l’une : ou bien Jésus n’a rien dit qui
soit inexact ou insultant : la gifle est alors sans objet ; ou bien il a fait
quelque erreur ou commis une incorrection, mais, si c’est le cas, qu’on la lui
montre ! La violence, qui se manifeste ici, n’est pas la manière adéquate de
résoudre le différend. La gifle - ou le soufflet - n’est pas toujours, en
elle-même, un traitement inhumain. Dans la situation présente, comme en bien
des situations où se trouvent des personnes arrêtées aujourd’hui, elle est un
signe et un moyen d’humilier et de bafouer. Elle devient le début d’une spirale
de la violence et de la torture.
La question de Jésus au
valet qui le soufflette a d’autres résonances, au-delà de la situation dont le
récit nous est fait dans l’évangile. Le « pourquoi me frappes-tu ? » retentit
quand des êtres humains s’en prennent à d’autres êtres humains, leurs
semblables. La question se démultiplie : pourquoi toi, le bourreau, frappes-tu
ce prisonnier ? De quel droit ? En vue de quoi ? En répondant par un « pourquoi
? » qui est aussi un « pour quoi ? », Jésus s’adresse à la conscience de
l’homme : attitude de non-violence !
Pourquoi les hommes
continuent-ils de frapper Jésus en telle ou telle personne ? Pourquoi des
chrétiens, quand ils ont le pouvoir, frappent-ils, eux aussi, leurs frères en
humanité ? Pourquoi imitent-ils ainsi les bourreaux de
Source : FIACAT -
Fédération internationale des ACAT - janvier 2001
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