dimanche 3 février 2013

Jésus a-t-il vraiment existé ?




Jésus a-t-il vraiment existé ?

Que disent l’histoire, l’archéologie et les manuscrits sur l’existence historique du Christ ?

Jésus a-t-il vraiment existé ?
Voilà une question que pratiquement personne ne s’est sérieusement posée jusqu’à la fin du dix-huitième siècle, pas même les ennemis les plus virulents de l’Église. Comment mettre en doute l’existence historique de celui qui a rompu en deux le calendrier -autrefois chrétien - aujourd’hui universel ? Comment affirmer que celui sur lequel on a écrit le plus - le meilleur comme le pire - au cours des siècles, n’était qu’une illusion ? (Selon la Bibliothèque du Congrès de Washington, Jésus arrive à la première place, loin devant Napoléon !)

Cependant, cette question est opportune parce qu’elle permet de clarifier une chose fondamentale : le christianisme n’est pas une doctrine, ce n’est pas un ensemble de règles morales pour aider les hommes à "se conduire bien". C’est l’histoire d’un fait, d’un événement qui est réellement arrivé et qui continue encore aujourd’hui.

Une histoire documentée, parfois dans les détails, par des sources de toutes sortes : des récits des plus fidèles disciples de Jésus ou des toutes premières générations de chrétiens, des témoignages des premières communautés très ferventes et disposées à mourir pour défendre leur foi... jusqu’aux premières campagnes de calomnies contre le christianisme. On dispose même de quelques documentations écrites par des historiens romains, peu suspects d’adhérer à la nouvelle religion : tous s’accordent pour dire que Jésus a vraiment existé. En les mettant ensemble, on peut même reconstruire un « puzzle » qui nous permet d’avoir sur Jésus une connaissance historique infiniment supérieure à n’importe quel autre personnage de cette époque...

La Bible et les Evangiles, des sources sûres ?

Tout le monde connaît ou a entendu parler d’Homère, de Platon et d’Aristote et de leurs oeuvres littéraires. Personne ne doute qu’ils aient existé, comme personne ne doute que leurs écrits datent de l’Antiquité. Ces auteurs sont ceux dont on a conservé le plus grand nombre de manuscrits : à peine quelques dizaines de manuscrits, en majorité d’époque beaucoup plus tardive, du X au XV siècle après Jésus Christ.

De la Bible, nous conservons en revanche presque 6.000 manuscrits dans les langues originales (Hébreu et le Grec) et environ 40.000 manuscrits en versions très anciennes (copte, latin, arménien, araméen et autres langues).

Et du Nouveau Testament, nous connaissons 4.680 textes anciens, dont une soixantaine de papyrus.

L’histoire racontée dans la Bible, et surtout celle qui concerne Jésus, est sûrement l’une des plus documentées de toute l’Antiquité. En étudiant la concordance des quatre Evangiles, on peut arriver à suivre, parfois au mois et au jour près, les événements de la vie de Jésus.

Et ce qui est extraordinaire, c’est de voir que les quatre textes ont été écrits par quatre personnalités complètement différentes : un ancien collecteur d’impôts converti par Jésus lui-même (Matthieu), le secrétaire de Pierre (Marc), un médecin soucieux de rassembler toutes les informations sur les paroles, faits et gestes de Jésus (Luc) et un disciple mystique, « celui que Jésus aimait », qui ajoute au récit une première interprétation théologique (Jean). Généralement, plus on rassemble de témoignages, plus notre propre opinion devient objective. C’est cela qui arrive avec les Évangiles. Les quatre Évangiles nous donnent ainsi quatre regards sur Jésus.

Que disent les historiens non chrétiens sur Jésus ?

Eux aussi confirment l’existence de Jésus.

 Flavius Josèphe, le plus important historien Hébreu de l’époque (né à Jérusalem en 37 et mort à Rome vers l’an 100), en parle explicitement. Dans ses Antiquités Judaïques, (écrites vraisemblablement en l’an 93 ou 94) il parle de "Jésus, celui que l’on appelle Christ" ainsi : "À cette époque, vivait un sage du nom de Jésus. Sa conduite était bonne, et il était estimé pour sa vertu. Nombreux furent ceux qui, entre les habitants de la Judée et les autres nations, devinrent ses disciples. Pilate le condamna à être crucifié et à mourir. Mais ceux qui étaient devenus ses disciples n’arrêtèrent pas de suivre son enseignement. Ils racontèrent qu’il leur était apparu trois jours après sa crucifixion et qu’il était vivant. C’était peut-être le Messie dont les prophètes avaient raconté tant de merveilles." (Antiquités XVIII, 3, 3)

Les grands historiens de l’empire romain dont on a conservé les œuvres parlent aussi de Jésus :

 Pline le Jeune, historien et proconsul de Bithynie, écrit en l’an 112 à l’empereur Trajan que "les chrétiens se réunissent un jour déterminé avant l’aube et entonnent un hymne au Christ comme à un Dieu". (Lettre X, 96)

 Tacite, retraçant (en 112 ap. JC) les cruelles répressions de Néron contre les chrétiens, ajoute « L’auteur de ce nom (« chrétien ») avait été mis à mort sous l’empereur Tibère, par ordre du procurateur Ponce Pilate ». Annales XV, 44

 Suétone, vers l’an 120, dans un ouvrage d’histoire sur la vie des empereurs romains, dit que « L’empereur chassa les juifs qui, sous l’instigation de Chrest (Christ, prononcé en grec), sont des causes continuelles de désordre ». (Vita Claudii 25, 4).

Et que dit l’archéologie ?

Il y a une correspondance parfaite, rigoureuse et parfois méticuleuse entre les descriptions que l’on trouve dans les Évangiles et toutes les connaissances que nous avons des lieux, de l’histoire et des traditions de la culture hébraïque de l’époque.

On connaît pratiquement tous les endroits où Jésus a vécu. Depuis Bethléem, où Jésus est né, jusqu’à Jérusalem, où il est mort, en passant par toutes les villes où il a prêché la bonne nouvelle. En fait, le seul endroit qui avait disparu de nos cartes était Nazareth, la ville où Jésus a grandi. Les premiers à en faire mention sont les évangélistes. Dans l’Ancien Testament elle n’est jamais citée.
Certains ont même affirmé que cette ville n’avait jamais existé, que c’était un endroit imaginaire, symbolique. Mais en 1962, quelques archéologues israéliens de l’université de Jérusalem, entre les ruines de Césarée Maritime, en Judée, ont trouvé une pierre tombale de marbre gris du troisième siècle avant J.C. Et sur cette pierre tombale était gravé le nom d’une localité nommée « Nazareth ».

Dans ces mêmes ruines, un an auparavant, une autre pierre tombale avait été trouvée, sur laquelle était gravé le nom d’un certain Pilate, préfet romain sous Tibère...

En 1947, on a découvert à Qumran sur les bords de la Mer Morte, un ensemble de onze petites grottes dans lesquelles avaient été déposés (sans doute par la communauté essénienne qui vivait là) quelques six-cents rouleaux de parchemins extrêmement anciens. Malgré leur âge, la plupart des fragments a pu être identifiée : on a ainsi retrouvé des textes de l’Exode, d’Isaïe, de Jérémie, etc. Mais il y avait un fragment, le « 7Q5 », qui ne coïncidait avec aucun texte de l’Ancien Testament. Or, en 1972, le père José O’Callaghan, jésuite espagnol, papyrologue et professeur à l’Université Grégorienne de Rome, a découvert que ce fragment coïncidait avec un passage de l’évangile de Saint Marc (Mc 6,52). Ce texte avait sans doute été envoyé par une communauté chrétienne de Rome, comme l’indique une inscription en hébreu sur l’une des parois de la grotte. Connaissant le destin tragique du peuple juif, envahi, massacré et dispersé par les romains entre 68 et 70, les fragments de Qumran doivent être antérieurs à cette date. Le paléographe anglais Roberts, de l’Université d’Oxford, pense même que le fragment pourrait être antérieur à l’an 50, c’est-à-dire vingt ans seulement après la mort de Jésus.

Comme conclusion, citons F.F. Bruce, professeur à l’université de Manchester : « L’historicité du Christ est un axiome aussi sûr, pour un historien sans préjugés, que l’historicité de Jules César. Ce ne sont pas les historiens qui propagent les théories du mythe du Christ. »



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